Cet ouvrage aborde, à partir de 11 poèmes bilingues ( français/amazigh) des problématiques socio-culturelles complexes, dont la responsabilité incombe largement aux dirigeants politiques. L’image du Maroc, à travers ces réflexions et poèmes, se dévoile partiellement, sans pour autant offrir une vision définitive. La complexité de la situation et les bouleversements à venir imposent une analyse continue et ouverte.

En choisissant ces 11 thèmes :  Pollution – Patriotisme- Efforts et confort- Les tribulations d’un courageux – Chômage – Hypocrisie – Comportement humain – Ignorance- Un futur prévisible – L’amour des enfants – Sur la résistance de mon père , l’auteur a voulu donner une voix à la terre nourricière qui nous alerte, et entreprendre  une promenade critique autour des valeurs, du patriotisme et de l’intégrité, conditions nécessaires au progrès. Quand elles font défaut :  Prospèrent la corruption, la mauvaise gouvernance, le chômage et la pauvreté. Dans ces contextes, l’ignorance et la médiocrité s’érigent en normes, décourageant les plus méritants et entraînant une régression historique.

La responsabilité des parents devient alors cruciale : il s’agit d’armer les générations futures pour qu’elles résistent à la médiocrité ambiante. L’histoire des Amazighs en offre maints exemples : leurs divisions, la cupidité ou la trahison ont empêché l’unification durable et la construction d’une puissance régionale, malgré des figures comme Sheshonq, Massinissa ou Juba II qui surent, un temps, imposer respect et autonomie.

Plus récemment, les Marocains ont été emportés par l’islamisme et l’arabisme promus au détriment de leur identité. Depuis l’indépendance, l’arabisation de l’enseignement et l’influence du  wahhabisme ont fragilisé la société. Les élites politiques ont souvent préféré la soumission aux intérêts étrangers, ignorant les leçons de l’histoire et les modèles de développement voisins.

Pourtant, la richesse du pays réside dans ses identités multiples. Une coexistence respectueuse renforcerait le patriotisme et créerait une synergie positive. Mais sans démocratie véritable, cet idéal reste fragile. L’école marocaine, malgré ses échecs, a laissé émerger une élite de haut niveau, souvent formée à l’étranger. Mobiliser cette élite est essentiel, à condition que la méritocratie remplace la médiocratie.

La crise du Covid-19 a montré que des changements rapides sont possibles grâce à une gouvernance anticipative. Elle aurait pu servir de tremplin pour réformer l’école, la gouvernance et les institutions. L’avenir du pays dépend de l’instauration d’institutions crédibles et démocratiques, garantes de la transparence et du respect des citoyens.

En définitive, quelques principes simples doivent guider l’action collective :

* Le pays est un bien commun et doit être géré avec reddition des comptes.

* Tous les citoyens doivent respecter la loi et les institutions.

* Le respect mutuel et la tolérance sont essentiels.

* La contribution de chacun doit viser la réussite collective.

* L’égalité des droits et des devoirs est non négociable.

* Les deniers publics doivent être utilisés avec rigueur et uniquement dans l’intérêt national.

 

En respectant ces règles, le Maroc pourra enfin amorcer un nouveau départ démocratique, juste et porteur d’espoir.